展览时间：2019年3月10日—24日

开幕时间：2019年3月10日上午11：00

地点：成都·红美术馆

参展艺术家：Viviane Dalles, Fatoumata Diabate, Mohamed Bourouissa, Elina Brotherus, Thierry Fontaine , Henry Roy

策展人：Lucie Touya

主办单位：法国驻成都总领事馆、成都国际文化艺术中心·红美术馆

支持单位：成都市新的社会阶层人士联谊会、致公党四川天府新区成都支部、天府新区商会

展览《一起来玩耍！》以游戏为题，以法语为共同的创作语言；六位艺术家Viviane Dalles, Fatoumata Diabate, Mohamed Bourouissa, Elina Brotherus, Thierry Fontaine 和 Henry Roy分别来自欧洲、非洲和加勒比。此次展览他们带来摄影与影视短片艺术作品，邀请观众探索“游戏”这一主题的多面性。

游戏是人类与动物的冒险，无论是体力上还是智力都使我们更趋于完美，并始终伴随着我们的存在。它无疑是最棒和最重要的社会活动。得幸于游戏给我们带来的感官快乐，让我们在最短的时间内捕捉重要的信息，认识我们所存在的动物和地理世界。其中最重要的是它不断的开发我们语言能力和与他人沟通的能力。

游戏成为伴随一个成年人一生的重要人生编码。它如同运动，是社交关系的一个重要因素，例如利用游戏在爱情中探测对方的感受（至少我们相信这样的方式不会有太多危险性）。法语中有诸多与游戏相关的表达如“爱情游戏”，时而甜蜜让人着迷，又时而使人背脊发凉，这些词语被广泛的运用到文学和诗歌作品中。

游戏，给人带来快乐，幸福，欢喜，除此之外也带来其它的挑战，使人更加紧迫，焦虑。例如在体育运动，竞技类游戏，策略性游戏中，人与人之间的竞争关系令人严肃认真。更有甚者，将游戏演变成战争，复仇，染上血与暴力，满足人对毁灭力量的崇拜。几个世纪以来，游戏扮演着人类宣泄情绪的手段。

此次展览汇集不同的视角：法籍摄影师Viviane Dalles通过纪录片的形式追踪澳大利亚拳击手的生活；海地摄影师Henry Roy抓住人与自然之间趣味十足的诗意图像；芬兰艺术家Elina Brotherus善于发掘有趣的造景；留尼旺岛摄影师Thierry Fontaine和 法籍摄影师Mohamed Bourouissa试图揭示游戏与金钱的潜在关系；或是来自于马里的艺术家Fatoumata Diabate制作了一系列黑白儿童面具，据说其灵感来自于著名巴马科艺术家Malick Sidibe的作品，届时将以现场摄影棚拍摄的形式与观众互动。

 策展人Lucie Touya

（法文版）

10 mars-24 mars

Jouons！

Red Museum

Jouons ! est une exposition qui nous invite à explorer différentes facettes du thème du Jeu, par le travail photographique et vidéo de six artistes européens, africains et caribéens qui ont la langue française en partage : Viviane Dalles, Fatoumata Diabate, Mohamed Bourouissa, Elina Brotherus, Thierry Fontaine et Henry Roy.

Le Jeu est une aventure humaine et animale qui actionne les premiers réflexes physiques et intellectuels, et les perfectionnera tout au long de nos existences. Il est l’activité sociale essentielle et parfaite. Le Jeu, grâce au plaisir, nous permet d’enregistrer plus immédiatement les informations qui nous sont vitales, où que nous nous trouvions dans le monde animal et géographique ; un des éléments clés que le jeu développe est le langage et la possibilité de communiquer avec l’Autre.

L’adulte poursuit toute sa vie ce principe vital qui va se codifiant. Comme le sport, qui en fait partie, c’est un facteur fondamental de relations sociales. Il permet en amour particulièrement de tester ses sentiments et ceux de l’être désiré, sans trop se mettre en danger, du moins c’est ce que l’on croit. Le « jeu amoureux » dans la langue française est une association délicieuse et attirante, tant traitée en littérature et en poésie, qui fait aussi un peu froid dans le dos.

Si le jeu porte cette dimension de plaisir, de félicité, de joie, il a des facettes qui balancent vers d’autres enjeux, plus tendus, plus anxieux. La compétition, dans le sport ou les jeux d’adresse, de stratégie, est une affaire sérieuse. C’est une activité dont la gravité nous rappelle parfois des guerres, des vengeances. Le jeu peut mimer le sang et la violence, afin d’en ressentir la puissance destructrice. Le jeu joue certainement depuis des siècles un rôle cathartique pour nous autres, humains.

Des œuvres réunies ici, nous verrons un travail documentaire sur des boxeurs en Australie par la photographe française Viviane Dalles,  des images poétiques et évocatrices d’une relation ludique de l’homme avec la nature chez le photographe haïtien Henry Roy, de drôles de mises en scène, qui réussissent le pari de faire pouffer de rire, par Elina Brotherus, artiste finlandaise vivant pour partie en France. Ou encore les travaux de Thierry Fontaine (Ile de la Réunion, France) ou Mohamed Bourouissa (France) qui éclaireront la relation du jeu et de l’argent. Enfin, la photographe malienne Fatoumata Diabate présentera, en addition d’une série de masques d’enfants, en noir et blanc, un studio photo, inspiré du célèbre portraitiste de Bamako, Malick Sidibe. Le public pourra venir se déguiser, poser devant l’objectif et se faire tirer le portrait. Ils repartiront avec cette image, souvenir de ce jeu dont aucun de nous ne saurait se lasser : le travestissement et son reflet.

-Lucie Touya